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CONTES ARABES.

» Malik-schah remercia ces officiers de l’attachement qu’ils lui témoignoient, et leur dit : « Lorsque mon aïeul Soleïman-schah écrivit au roi d’Égypte pour lui accorder la main de ma mère, il ne lui dit pas que je vivois encore. Ma mère aura gardé elle-même sur mon existence le secret qui lui avoit été recommandé, et je ne puis me faire connoître en Égypte sans compromettre la bonne-foi et la véracité de ma mère. »

« Vous avez raison, Prince, répliqua l’officier ; mais fussiez-vous obligé de rester inconnu en Égypte, et de vous attacher au service de quelqu’un, votre vie y sera du moins en sûreté. « 

» Malik-schah ayant témoigné aux officiers qu’il alloit suivre leur conseil, ils lui donnèrent tout l’argent qu’ils avoient sur eux, et les provisions qui leur restoient ; ils l’accompagnèrent quelque temps, et prirent congé de lui, en faisant des vœux pour sa conservation.

» Après un voyage long et péni-