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CONTES ARABES.

voyageur, son mauvais équipage, ses vêtemens délabrés devinrent l’objet de leurs conversation et de leurs railleries.

» Malik-schah, sans se déconcerter, s’approcha de ces officiers, et leur dit :

« Permettez-moi, Messieurs, de vous faire une question : comment se porte le roi Balavan ? »

« Es-tu fou, lui répondit un des officiers. Étranger, et de plus mendiant, à ce qu’il paroît, pourquoi demandes-tu des nouvelles de la santé du roi ? »

« C’est mon oncle, reprit Malik-schah. »

« Si tu n’es pas fou, continua l’officier, assurément, mon enfant, tu es un imposteur. Nous savons que le roi Balavan n’a plus de neveu. Il en eut un autrefois ; mais il a été tué en combattant contre les infidèles. »

« Je suis ce neveu lui-même, repartit Malik-Shah : les infidèles ne m’ont point ôté la vie. »

» Le jeune prince fit alors tout le