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CONTES ARABES.

il fit avancer ses troupes de différens côtés, et s’approcha lui-même de la capitale. Les conjurés s’emparèrent de la personne du jeune Malik-schah, et Balavan fut reconnu roi.

» En ôtant la couronne à Malik-schaj, les principaux chefs de la conspiration ne voulurent point lui ôter la vie. Les sermens qu’ils avoient faits à son grand-père et à lui-même étoient si récens, qu’ils eurent horreur de tremper leurs mains dans son sang. Ils exigèrent de Balavan qu’il n’attenteroit pas aux jours de son neveu ; mais qu’il se contenteroit de le tenir en prison.

» Schah-khatoun fut bientôt informée de cet événement. Depuis qu’elle s’étoit séparée de son fils, elle étoit en proie à l’ennui et à l’inquiétude, et ne songeoit qu’à l’objet de sa tendresse. Sa situation étoit d’autant plus pénible, qu’elle n’osoit confier son chagrin à personne. Soleïman-schah avoit mandé autrefois au Soudan que son petit-fils étoit