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PRÉFACE

J’ai trouvé à la Bibliothèque Impériale le manuscrit où M. Chavis a puisé presque tous les contes dont il a donné l’idée à M. Cazotte, et que celui-ci s’étoit chargé d’embellir, en les tournant à sa manière, et les revêtant des couleurs de son imagination[1]. En comparant ce manuscrit avec l’ouvrage de M. Cazotte, j’ai reconnu qu’il avoit tellement amplifié la matière en la surchargeant de descriptions, d’incidens, d’épisodes, de réflexions, que plusieurs des contes originaux étoient presque méconnoissables. J’ai aussi remarqué

  1. Ce manuscrit, de forme in.4°, contenant 742 pages, est une acquisition faite depuis quelques années, qui n’a point encore de numéro.