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CONTES ARABES.

part de mes craintes. Je suis vieux, et je touche au terme de la vie. Je crains que bientôt vous et votre fils ne puissiez résister aux entreprises de Balavan. J’ai marqué au Soudan et aux autres rois mes voisins, que Balavan avoit immolé son neveu au berceau, et je leur ai caché que l’enfant vivoit encore. Votre alliance avec le roi d’Égypte seroit un puissant appui pour vous et pour ce fils qui doit me succéder. »

» La mère du jeune Malik-schah, touchée de l’intérêt de son fils, consentit à vaincre sa répugnance, et parut disposée à suivre les conseils de son oncle. Il écrivit au Soudan que Schah-khatoun se trouvoit très-honorée de son choix, et qu’elle alloit se mettre en chemin pour se rendre auprès de lui.

» Le monarque égyptien alla au-devant de Schah-khatoun, et trouva que sa beauté et son esprit surpassoient tout ce qu’on lui en avoit dit. Il conçut pour elle l’amour le plus vif, lui donna le premier rang par-