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CONTES ARABES.

schah fit célébrer, quelques jours après, le mariage de sa nièce avec le prince Malik-schah son second fils, le désigna pour son successeur, et lui fit prêter serment par les grands et le peuple.

» Balavan, l’aîné des fils de Soleïman-schah, aspiroit à la main de sa cousine, et se croyoit assuré de monter sur le trône après la mort du roi son père. La préférence que son frère cadet obtenoit, lui inspira la plus violente jalousie. Le respect et la crainte qu’il avoit pour son père l’obligèrent de dissimuler d’abord ; mais ce feu renfermé dans son cœur n’en acquit que plus de force et de violence.

» La jeune reine accoucha, au bout de neuf mois, d’un garçon aussi beau que le jour. Cet événement mit le comble au désespoir de Balavan, et le porta à commettre, pour se venger, les plus horribles forfaits. S’étant introduit la nuit dans l’appartement de son frère, il trouva la nourrice endormie, et l’enfant qui reposoit près