jeune prince, qui ordonna de lui trancher la tête. Lorsqu’on lui eut ôté son turban, le jeune prince remarqua qu’il lui manquoit une oreille, et lui dit : « Le châtiment qu’on t’a fait subir en te coupant une oreille, prouve que tu as commis plus d’un crime. »
» Beherkerd ayant demandé la permission de se justifier, raconta l’accident qui lui avoit fait perdre l’oreille, et ajouta qu’il pouvoit faire mourir celui qui en étoit l’auteur ; mais qu’il lui avoit pardonné. Le prince d’Oman le regardant alors plus attentivement, le reconnut, et s’écria : « Vous êtes le roi Beherkerd. » En même temps il courut à lui et le serra dans ses bras.
» On rendit à Beherkerd les honneurs dus à son rang, on le revêtit d’habits magnifiques, et on le fit asseoir à côté du jeune prince, qui lui demanda par quelle suite d’événemens il étoit tombé dans une position aussi affreuse, et avoit été conduit si près de la mort ? Beherkerd lui fit le