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CONTES ARABES.

que temps, le bon derviche vint me trouver, et me dit : « Votre ennemi a cessé de placer sa confiance en Dieu ; l’orgueil s’est glissé dans son cœur ; il croit que c’est sa valeur qui l’a fait triompher : vous seul, vous pourriez aujourd’hui le mettre en déroute. »

« J’ajoutai foi au discours du derviche ; je rassemblai ma foible escorte à laquelle j’avois inspiré des sentimens pareils aux miens, et je marchai à la rencontre des ennemis. Nous fondîmes sur eux pendant la nuit, en poussant des cris épouvantables. Ils crurent que nous étions en grand nombre, et prirent la fuite.

» C’est ainsi que j’ai recouvré mes états par la toute-puissance de Dieu ; c’est en lui seul aujourd’hui que je mets mon espoir, et je ne manque pas d’implorer son assistance dans toutes les guerres que j’ai à soutenir. »


» Bakhtzeman, en entendant l’histoire du roi Khadidan, crut sortir d’un