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CONTES ARABES.

se retira chez un roi qui étoit son allié, et lui demanda du secours pour rentrer dans ses états. Ce roi généreux lui donna une somme d’argent considérable et un grand nombre de troupes. Bakhtzeman se réjouit, et dit en lui-même : « Avec de telles forces, je ne puis manquer de triompher. »

» Plein de cette confiance, Bakhtzeman marche à la rencontre de l’ennemi ; mais la victoire se déclara de nouveau en faveur de l’usurpateur : l’armée de Bakhtzeman fut mise en déroute, et il ne dut lui-même son salut qu’à la vîtesse et à la vigueur de son cheval, qui ayant traversé à la nage un fleuve très-large qui se trouvoit sur son chemin, le porta heureusement sur la rive opposée.

» Non loin de ce fleuve étoit une ville considérable défendue par un château bien fortifié. Cette ville appartenoit au roi Khadidan. Le roi fugitif se rendit à sa cour, et se fit annoncer comme un officier versé dans le métier de la guerre, qui de-