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CONTES ARABES.

diqua les souterrains où elles étoient renfermées. Dès qu’il eut fait cette déclaration, le roi commanda qu’on lui tranchât la tête, ainsi qu’à tous ses compagnons.

» Les sujets d’Abousaber murmurèrent de plus en plus contre lui. « Ce roi, disoient-ils, est encore plus injuste que son frère : ces voleurs ont découvert de grandes richesses, et offroient de renoncer à leurs brigandages, il fait grâce à deux d’entr’eux, et fait mourir les autres. »

» À quelque temps de là, un cavalier vint se plaindre à Abousaber que sa femme repoussoit ses caresses, et n’avoit pour lui que du mépris. « Faites venir votre femme, lui dit le roi : il est juste que j’entende ses raisons. » Ire cavalier sortit, et revint peu après avec son épouse. Abousaber l’eut à peine aperçue, qu’il ordonna qu’on la conduisit dans son appartement, et qu’on coupât la tête au cavalier.

» À ce nouvel arrêt, les grands et le peuple ne purent contenir leur indignation, et les murmures éclatè-