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CONTES ARABES.

coureurs. Ils furent ainsi avertis de l’approche des voleurs, et se préparèrent à les repousser.

Les voleurs, qui étoient en petit nombre, furent étonnés de trouver une résistance à laquelle ils ne s’attendoient pas. Plusieurs d’entr’eux furent tués ; les autres furent obligés de prendre la fuite. Le jeune prince, après s’être long-temps battu, fut forcé de céder au nombre. Sa jeunesse, son courage, sa bonne mine, intéressoient en sa faveur. On lui laissa la vie, et on le mit au nombre des esclaves. La noblesse de son maintien, sa figure, son esprit, excitant de plus en plus la curiosité, on lui demanda qui il étoit, et comment il se trouvoit parmi ces voleurs ? Le jeune prince ne put répondre autre chose, sinon qu’il étoit fils du chef des voleurs.

La caravane continuant sa route, arriva dans la ville où le roi Azadbakht faisoit sa résidence. Dès qu’il en fut informé, il ordonna qu’on lui présentât les objets les plus rares et les plus curieux, pour choisir ceux qui