core d’un habit rouge. Il fit venir l’envoyé, et lui demanda : « À qui ressemblé-je, et à qui ressemblent les grands de mon royaume ? » « Vous ressemblez, répondit Abicam, au mois de Nisan[1], et vos courtisans aux fleurs qu’il fait éclore.
Pharaon, qui avoit été très-content des diverses réponses de l’envoyé d’Assyrie, fut enchanté de celle-ci, et lui dit : « Tu m’as comparé la première fois au dieu Bel, la seconde fois au soleil, la troisième fois à la lune, et la quatrième fois au mois de Nisan ; dis-moi maintenant à qui ressemble le roi Sencharib et les grands de son empire ? » « À Dieu ne plaise, répondit Hicar, que je parle de mon maître, tandis que le roi d’Égypte est assis sur son trône ; si le roi veut se tenir un moment debout, je répondrai à la question qu’il me fait. »
Pharaon fut surpris de la hardiesse de ces paroles, mais ne crut pas de-
- ↑ Avril.