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DU TRADUCTEUR.

Mille et une nuits, ou deux ans et neuf mois s’écoulent dans ces délais toujours courts, mais toujours renouvelés. Pendant ce laps de temps, le sultan, tout en écoutant les contes de la sultane, l’a rendue mère de trois enfans. La sultane, pour obtenir sa grâce tout entière, n’a plus alors recours aux contes : elle présente à son mari ces trois innocentes créatures, dont la dernière ne fait que de naître : elles tendent toutes vers leur père des mains suppliantes, et lui demandent la grâce de leur mère.

Le sultan ne peut résister à ce spectacle : il embrasse tendrement son épouse et ses enfans, en demandant seulement à Scheherazade de lui réciter