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CONTES ARABES.

belles les unes que les autres. On me fit ensuite entrer dans une salle si magnifique, qu’elle sembloit être une des salles qui renferment les trésors de Salomon. « Tout ce que je vois, disois-je en moi-même, n’est-il qu’un songe et qu’une illusion ? » Mais je devois voir bientôt des choses encore plus étonnantes.

» La vieille, qui m’avoit toujours suivi, me quitte alors un moment, et revient peu après suivie d’une esclave dont la coiffure étoit faite d’une étoffe d’or, et qui portoit un plateau garni d’un déjeûner délicat et recherché. Après que j’eus déjeûné, on me présenta des liqueurs et du café. La vieille apporta ensuite de l’argent qu’elle compta devant moi, et me dit :

« Recevez ce qui vous est dû, et n’ayez plus d’inquiétude sur cet article. Ne soyez pas fâché non plus, si ma maîtresse n’ose paroître devant vous avant que le contrat soit dressé. La pudeur est une vertu qui tient à la religion. Bientôt, s’il plaît à Dieu, nous allons dresser le contrat, et elle