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CONTES ARABES.

avec des officiers et des esclaves, tous habillés selon leur rang et selon les services auxquels ils étoient destinés. Il ne manqua pas, comme une des choses principales, de lui faire voir le trésor, dont la porte fut ouverte par le trésorier, et Aladdin y vit des tas de bourses de différentes grandeurs, selon les sommes qu’elles contenoient, élevés jusqu’à la voûte, et disposés dans un arrangement qui faisoit plaisir à voir. En sortant, le génie l’assura de la fidélité du trésorier. Il le mena ensuite aux écuries ; et là il lui fit remarquer les plus beaux chevaux qu’il y eût au monde, et les palefreniers dans un grand mouvement, occupés à les panser. Il le fit passer ensuite par des magasins remplis de toutes les provisions nécessaires, tant pour les ornemens des chevaux que pour leur nourriture.

Quand Aladdin eut examiné tout le palais, d’appartement en appartement et de pièce en pièce, depuis le haut jusqu’au bas, et particulièrement le salon à vingt-quatre croisées, et qu’il