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CONTES ARABES.

cha une boutique. Il en trouva une ; et après l’avoir prise à louage du propriétaire, il la garnit, et il s’y établit. La boutique qui se trouva vis-à-vis de la sienne, étoit celle qui avoit appartenu à Cassim, et qui étoit occupée par le fils d’Ali Baba, il n’y avoit pas long-temps.

Le capitaine des voleurs qui avoit pris le nom de Cogia Houssain, comme nouveau venu, ne manqua pas de faire civilité aux marchands ses voisins, selon la coutume. Mais comme le fils d’Ali Baba étoit jeune, bien fait, qu’il ne manquoit pas d’esprit, et qu’il avoit occasion plus souvent de lui parler et de s’entretenir avec lui qu’avec les autres, il eut bientôt fait amitié avec lui. Il s’attacha même à le cultiver plus fortement et plus assidûment, quand trois ou quatre jours après son établissement, il eut reconnu Ali Baba qui vint voir son fils, qui s’arrêta à s’entretenir avec lui, comme il avoit coutume de le faire de temps en temps, et qu’il eut appris du fils, après qu’Ali Baba