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CONTES ARABES.

dit-il en s’adressant à tous, nous n’avons pas de temps à perdre, partons bien armés, sans qu’il paroisse que nous le soyons ; et quand nous serons entrés dans la ville séparément, les uns après les autres, pour ne pas donner de soupçon, que le rendez-vous soit dans la grande place, les uns d’un côté, les autres de l’autre, pendant que j’irai reconnoître la maison avec notre camarade, qui vient de nous apporter une si bonne nouvelle, afin que là-dessus je juge du parti qui nous conviendra le mieux. »

Le discours du capitaine des voleurs fut applaudi, et ils furent bientôt en état de partir. Ils défilèrent deux à deux, trois à trois ; et en marchant à une distance raisonnable les uns des autres, ils entrèrent dans la ville sans donner aucun soupçon. Le capitaine et celui qui étoit venu le matin, y entrèrent les derniers. Celui-ci mena le capitaine dans la rue où il avoit marqué la maison d’Ali Baba ; et quand il fut devant une des portes qui avoit été marquée par