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CONTES ARABES.

et sachons si véritablement il en a besoin. »

» Les deux amis vinrent à moi ; et comme je vis qu’ils vouloient me parler, je cessai mon travail. Ils me donnèrent l’un et l’autre le salut ordinaire du souhait de paix ; et Saadi en prenant la parole, me demanda comment je m’appelois.

» Je leur rendis le même salut ; et pour répondre à la demande de Saadi : « Seigneur, lui dis-je, mon nom est Hassan ; et à cause de ma profession, je suis connu communément sous le nom de Hassan Alhalbbal. »

« Hassan, reprit Saadi, comme il n’y a pas de métier qui ne nourrisse son maître, je ne doute pas que le vôtre ne vous fasse gagner de quoi vivre à votre aise, et même je m’étonne que depuis le temps que vous l’exercez, vous n’ayez pas fait quelqu’épargne, et que vous n’ayez acheté une bonne provision de chanvre pour faire plus de travail, tant par vous-même, que par des gens à gage