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LES MILLE ET UNE NUITS,

la société des hommes, il faut que vous l’en punissiez comme elle le mérite, en rentrant chez vous pour y reprendre l’autorité qui vous appartient, et je veux vous en donner le moyen. Entretenez-vous avec ma mère, je vais revenir. »

» Ma libératrice entra dans un cabinet ; et pendant qu’elle y resta, j’eus le temps de témoigner encore une fois à la mère combien je lui étois obligé, aussi-bien qu’à sa fille.

« Ma fille, me dit-elle, comme vous le voyez, n’est pas moins expérimentée dans l’art magique qu’Amine ; mais elle en fait un si bon usage, que vous seriez étonné d’apprendre tout le bien qu’elle a fait et qu’elle fait presque chaque jour par le moyen de la connoissance qu’elle en a. C’est pour cela que je l’ai laissée faire, et que je la laisse faire encore jusqu’à présent. Je ne le souffrirois pas si je m’apercevois qu’elle en abusât en la moindre chose. »

» La mère avoit commencé à me raconter quelques-unes des merveil-