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CONTES ARABES.

tention, je reconnois que je ne suis pas exempt de pécher par ignorance, cela m’est arrivé. En ce cas-là je ne dis pas que j’aie confiance au pardon qu’il a plu à votre Majesté de m’accorder, sans m’avoir entendu. Je me soumets au contraire à sa justice, et à être puni, si je l’ai mérité. J’avoue que la manière dont je traite ma cavale depuis quelque temps, comme votre Majesté en a été témoin, est étrange, cruelle et de très-mauvais exemple ; mais j’espère qu’elle en trouvera le motif bien fondé, et qu’elle jugera que je suis plus digne de compassion que de châtiment. Mais je ne dois pas la tenir en suspens plus long-temps par un préambule ennuyeux. Voici ce qui m’est arrivé :