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CONTES ARABES.

saisir. Je demande votre secours par la confiance que j’ai en vos bonnes prières, et j’espère que vous ne me refuserez pas la grâce que vous faites à tant d’affligés de ce mal. » En achevant ces paroles, il se leva en baissant la tête ; et la fausse Fatime s’avança de son côté, mais en portant la main sur un poignard qu’elle avoit à sa ceinture sous sa robe. Aladdin qui l’observoit, lui saisit la main, avant qu’elle l’eût tiré, et en lui perçant le cœur du sien, il la jeta morte sur le plancher.

« Mon cher époux, qu’avez-vous fait, s’écria la princesse dans sa surprise ? Vous avez tué la sainte femme ! » « Non, ma princesse, répondit Aladdin sans s’émouvoir, je n’ai pas tué Fatime ; mais un scélérat qui m’alloit assassiner, si je ne l’eusse prévenu. C’est ce méchant homme que vous voyez, ajouta-t-il en le dévoilant, qui a étranglé Fatime que vous avez cru regretter en m’accusant de sa mort, et qui s’étoit déguisé sous son habit pour me poignarder. Et