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CONTES ARABES.

mère, lui dit la princesse, je vous remercie de vos bonnes prières, j’y ai grande confiance, et j’espère que Dieu les exaucera ; approchez-vous, asseyez-vous près de moi. » La fausse Fatime s’assit avec une modestie affectée ; et alors, en reprenant la parole : « Ma bonne mère, dit la princesse, je vous demande une chose qu’il faut que vous m’accordiez, ne me refusez pas, je vous en prie : c’est que vous demeuriez avec moi, afin que vous m’entreteniez de votre vie, et que j’apprenne de vous et par vos bons exemples, comment je dois servir Dieu. »

« Princesse, dit alors la feinte Fatime, je vous supplie de ne pas exiger de moi une chose à laquelle je ne puis consentir sans me détourner et me distraire de mes prières et de mes exercices de dévotion. » « Que cela ne vous fasse pas de peine, reprit la princesse, j’ai plusieurs appartemens qui ne sont pas occupés, vous choisirez celui qui vous conviendra le mieux, et vous y ferez tous vos exer-