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CONTES ARABES.

Alors la princesse Badroulboudour raconta à Aladdin ce qui s’étoit passé dans l’échange de la lampe vieille pour la neuve, qu’elle fit apporter afin qu’il la vit ; et comme la nuit suivante, après s’être aperçu du transport du palais, elle s’étoit trouvée le matin dans le pays inconnu où elle lui parloit, et qui étoit l’Afrique, particularité qu’elle avoit apprise de la bouche même du traitre qui l’y avoit fait transporter par son art magique.

« Princesse, dit Aladdin en l’interrompant, vous m’avez fait connoître le traitre en me marquant que je suis en Afrique avec vous. Il est le plus perfide de tous les hommes. Mais ce n’est ni le temps, ni le lieu de vous faire une peinture plus ample de ses méchancetés. Je vous prie seulement de me dire ce qu’il a fait de la lampe, et où il l’a mise ? » « Il la porte dans son sein enveloppée bien précieusement, reprit la princesse, et je puis en rendre témoignage, puisqu’il l’en a tirée et l’a dévelop-