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CONTES ARABES.

tre le roc en se retenant ; dans l’instant le même génie qui lui étoit apparu dans ce souterrain où le magicien africain l’avoit enfermé, lui apparut encore :

« Que veux-tu, lui dit le génie ? Me voici prêt à t’obéir comme ton esclave et de tous ceux qui ont l’anneau au doigt, moi et les autres esclaves de l’anneau. »

Aladdin agréablement surpris par une apparition si peu attendue dans le désespoir où il étoit, répondit : « Génie, sauve-moi la vie une seconde fois, en m’enseignant où est le palais que j’ai fait bâtir, ou en faisant qu’il soit rapporté incessamment où il étoit. » « Ce que tu me demandes, reprit le génie, n’est pas de mon ressort : je ne suis esclave que de l’anneau, adresse-toi à l’esclave de la lampe. » « Si cela est, repartit Aladdin, je te commande donc par la puissance de l’anneau, de me transporter jusqu’au lieu où est mon palais, en quelqu’endroit de la terre qu’il soit, et de me poser