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CONTES ARABES.

est bâti. Voyez-le, et vous jugerez si je vous en aurai parlé contre la vérité. » « Pardonnez à mon ignorance, reprit le magicien africain, je ne suis arrivé que d’hier, et je viens véritablement de si loin, je veux dire de l’extrémité de l’Afrique, que la renommée n’en étoit pas encore venue jusque-là quand je suis parti. Et comme par rapport à l’affaire pressante qui m’amène, je n’ai eu autre vue dans mon voyage que d’arriver au plus tôt sans m’arrêter et sans faire aucune connoissance, je n’en savois que ce que vous venez de m’apprendre. Mais je ne manquerai pas de l’aller voir : l’impatience que j’en ai est si grande, que je suis prêt à satisfaire ma curiosité dès-à-présent, si vous vouliez bien me faire la grâce de m’en enseigner le chemin. »

Celui à qui le magicien africain s’étoit adressé, se fit un plaisir de lui enseigner le chemin par où il falloit qu’il passât pour avoir la vue du palais d’Aladdin ; et le magicien africain se leva et partit dans le moment.