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LES MILLE ET UNE NUITS,

voir une épouse de meilleures mains ; mais je n’ose espérer que Nouzhatoul-Aouadat veuille me donner la sienne, d’aussi bon cœur que je suis prêt à lui donner la mienne. » En achevant ces paroles, il regarda l’esclave de la princesse, qui témoigna assez de son côté par son silence respectueux, et par la rougeur qui lui montoit au visage, qu’elle étoit toute disposée à suivre la volonté du calife, et de Zobeïde sa maîtresse.

Le mariage se fit, et les noces furent célébrées dans le palais avec de grandes réjouissances, qui durèrent plusieurs jours. Zobeïde se fit un point d’honneur de faire de riches présens à son esclave, pour faire plaisir au calife ; et le calife de son côté, en considération de Zobeïde, en usa de même envers Abou Hassan.

La mariée fut conduite au logement que le calife avoit assigné à Abou Hassan son mari qui l’attendoit avec impatience. Il la reçut au