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CONTES ARABES.

tres, de sorte que la mosquée étoit remplie de monde. Le chirurgien fendit la presse, et s’avança jusqu’aux gardes de Pirouzé. Il entendit toutes les prières ; et lorsque cette princesse sortit, il aborda un des esclaves, et lui dit à l’oreille : « Frère, j’ai un secret important à révéler à la princesse Pirouzé ; ne pourrois-je point par votre moyen être introduit dans son appartement ? » « Si ce secret, répondit l’esclave, regarde le prince Codadad, j’ose vous promettre que dès aujourd’hui vous aurez d’elle l’audience que vous souhaitez ; mais si ce secret ne le regarde point, il est inutile que vous cherchiez à vous faire présenter à la princesse ; car elle n’est occupée que de son fils, et elle ne veut point entendre parler d’autre chose. » « Ce n’est que de ce cher fils que je veux l’entretenir, reprit le chirurgien. » « Cela étant, dit l’esclave, vous n’avez qu’à nous suivre jusqu’au palais et vous lui parlerez bientôt. »

Effectivement, lorsque Pirouzé fut