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CONTES ARABES.

former le cœur et l’esprit du jeune prince.

Ce maître habile sut profiter des heureuses dispositions de son élève. lie prince apprit bientôt à lire, et à tracer les sept sortes d’écritures les plus usitées[1]. À l’âge de sept ans, il possédoit parfaitement la grammaire, la logique, et toutes les autres sciences ; il avoit lu les anciennes histoires, et connoissoit les généalogies des principales tribus arabes ; il savoit par cœur les vers de tous les anciens poètes, et en faisoit lui--

  1. Dans le premier volume des Mille et une Nuits, nuit XLVIIIe, il est question seulement de six sortes d’écritures : en voici les noms, tirés du manuscrit de M. Galland, qui a cru devoir les omettre : Calam alricaa, calam almanaccac, calam alrihan, calam alnaskh, calam altholth, calam altoumar. On lit dans la suite des Mille et une Nuits, que le jeune Habib avoit appris l’art d’écrire avec des plumes taillées de sept façons. La remarque des traducteurs est encore plus ridicule : on ignore quel mérite ces peuples peuvent attacher à la science de tailler les plumes de cette manière, etc.