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CONTES ARABES.

furent remis à un courrier qui partit sur-le-champ pour Damas.

Le bruit s’étoit répandu dans Damas qu’Attaf étoit allé à Bagdad pour porter ses plaintes au calife. On ne doutoit pas qu’Abdalmalek ne payât de sa tête le crime dont il s’étoit rendu coupable. On craignoit même que toute la ville ne ressentît les effets de la colère d’Haroun Alraschid, et l’on attendoit avec impatience des nouvelles de la capitale de l’empire. Tout le peuple alla au-devant du courrier, et fit éclater sa joie lorsqu’il fut instruit du contenu de ses dépêches.

Le gouverneur s’estima fort heureux d’avoir obtenu son pardon, et fit remettre au geolier le sceau que lui envoyoit le calife, ainsi que la donation qui lui assuroit tous les biens et toutes les richesses d’Attaf. Le geolier, fort étonné de son élévation, écrivit à Attaf pour lui témoigner sa reconnoissance.

Giafar se chargea de dédommager son hôte et son ami. Attaf, par