Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IX.djvu/49

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
41
CONTES ARABES.

dant sept jours. Aussitôt, tout fut en mouvement dans le palais ; on alloit, on venoit, on se pressoit de tous côtés.

Au milieu de ce tumulte, le soldat qui s’étoit chargé de la lettre d’Attaf, la laissa tomber ; une nouvelle garde vint se poster à la porte du palais ; on se saisit d’Attaf, et on le conduisit en prison. Peu après, le grand visir monta à cheval, et fit publier, dans toute la ville, l’ordonnance du calife pour les réjouissances publiques qui dévoient durer sept jours. Par cette même ordonnance, le calife rendoit la liberté à tous les prisonniers.

Attaf, relâché avec les autres, vit bien qu’il ne pourroit pas informer facilement Giafar de ce qui le concernoit, et qu’il falloit attendre pour cela une occasion favorable. Il trouva en sortant de prison toute la ville décorée et illuminée ; l’air retentissoit du bruit des instrumens de musique, et les rues étoient bordées, des deux côtés, de longues tables couvertes de mets de toute espèce. Attaf prit part