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CONTES ARABES.

» J’avois dans mon magasin cent colliers de diamans. Je les fis apporter les uns après les autres, et je les étalai devant elle. Lorsqu’elle les eut tous bien considérés, elle me dit qu’elle n’en trouvoit aucun à son goût, et qu’elle en desiroit un plus riche et plus beau que ceux qu’elle venoit de voir.

» Je possédois encore heureusement un petit collier que mon père avoit acheté cent mille pièces d’or, et qui surpassoit en éclat tout ce que les plus puissans monarques avoient de plus précieux. « Je suis désolé, Madame, lui dis-je, qu’aucun des objets que je vous ai montrés ne puisse vous convenir : il ne me reste plus qu’un petit collier de perles fines et de diamians, mais si beau et d’un travail si achevé, que je ne crois pas qu’aucun grand de la terre en possède un pareil. » « Voyons-le, me dit-elle avec empressement. »

» La jeune dame n’eut pas plutôt vu le petit collier que j’avois été chercher, qu’elle s’écria : « Voilà