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CONTES ARABES.

le faîte se perdoit dans les nues, et que sa structure et son élégance auroient fait prendre pour la demeure d’un des plus puissans monarques de la terre.

La porte principale étoit de bois d’ébène recouvert de lames d’or. Au-dessus de cette porte on lisoit ces deux vers gravés en lettres d’or :

VERS.

« Salut et bénédiction à ce palais : c’est le séjour du bonheur et des plaisirs.

» Toutes les merveilles de l’art et de la nature s’y trouvent réunies ; en vain on tenteroit de les décrire. »[1]

Cette porte donnoit entrée dans un vestibule soutenu par des colonnes de marbre, au milieu duquel étoit un bassin aussi de marbre, d’où s’élevoient plusieurs jets-d’eau. On passoit de là dans différens apparte-

  1. Casroun âlayhi tahhiyatoun wa salamoun etc.