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CONTES ARABES.

sa reconnoissance pour un service que je lui avois rendu.

« Qui êtes-vous donc lui demandai-je avec surprise ? » « Je suis, me répondit-il, le frère du serpent blanc, et je viens vous apprendre que vous n’êtes pas fort éloigné du lieu où votre épouse est renfermée. » En même temps, il me couvrit de son manteau, et me fit monter derrière lui. Il partit comme un éclair, et nous nous enfonçâmes dans une vaste forêt.

» Après avoir galoppé assez long-temps, il s’arrêta tout-à-coup, et me fit descendre de cheval. « Vous voyez ces deux montagnes, me dit-il, côtoyez-les jusqu’à ce que vous aperceviez la ville d’Airain ; mais gardez-vous bien de vouloir y entrer avant que je vienne vous revoir, et que je vous donne un moyen d’y pénétrer sans danger. » En disant cela il disparut, et me laissa dans une solitude épouvantable.

» Je marchois péniblement dans une plaine aride où, sans doute, avant