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CONTES ARABES.

me félicita sur le bonheur dont j’allois jouir, et donna les plus grands éloges à la manière dont je m’étois conduit.

» La vieille du jour fixé par le schérif, mon singe m’ayant trouvé seul, m’aborda avec un air d’inquiétude et d’embarras qu’il avoit peine à dissimuler. « Demain, me dit-il, tous vos vœux seront comblés. Puis-je espérer qu’en commençant à jouir du bonheur que je vous ai préparé, vous voudrez bien me rendre un service ? Si vous me l’accordez, vous pourrez exiger de moi tout ce que vous voudrez. »

« Qu’est-ce que c’est, lui dis-je assez surpris ? Parlez : je n’ai rien à vous refuser. »

« Dans l’appartement où vous devez passer la nuit avec votre épouse, me répondit-il en baissant la voix, est pratiqué un cabinet, sur la porte duquel est un anneau de cuivre. Au-dessous de cet anneau vous trouverez un petit paquet de clefs, à l’aide desquelles vous pourrez ouvrir la porte. En entrant dans ce cabinet, vous