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CONTES ARABES.

» Le bruit du retour des marchands se répandit aussitôt dans la ville. Ma mère vint me trouver en diligence, et me dit : « Lève-toi vîte, mon fils, lève-toi ; Aboul Mozaffer est arrivé. Cours le saluer, et lui demander ce qu’il t’a apporté ? Peut-être est-ce quelque chose dont tu pourras tirer parti. »

« Aidez-moi donc, dis-je à ma mère, en me frottant les yeux, aidez-moi, de grâce, à me mettre sur mes jambes. Il y a loin d’ici au port, et vous savez que je ne vais pas vîte. » Ma mère me souleva, et me soutint jusqu’à ce que je fusse affermi sur mes jambes. Je fis ensuite un effort sur moi-même, et je m’acheminai vers le bord de la mer, où j’arrivai enfin après m’être embarrassé plus d’une fois dans mes habits.

» Dès qu’Aboul Mozaffer m’aperçut, il accourut vers moi, et me salua comme son libérateur, et celui de ses compagnons de voyage. « Prenez ce singe, me dit-il, je l’ai acheté pour vous ; allez m’attendre chez