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reçut avec bonté, le fit asseoir auprès de lui, et lui permit de l’entretenir. « Souverain Commandeur des croyans, dit Alkeslan, j’ai pris la liberté d’apporter quelques petits présens à votre Majesté, et je la supplie de me permettre de les lui offrir. »

Haroun Alraschid ayant demandé quels étoient ces présens, un esclave s’avança, chargé d’un petit coffre, et vint le déposer aux pieds de son maître. Alkeslan l’ayant ouvert, en tira plusieurs arbres artificiels, dont la tige et les branches étoient d’or, les feuilles d’émeraudes et les fruits de rubis, de topazes et de perles éblouissantes par leur blancheur. Il en tira ensuite, l’un après l’autre, beaucoup d’autres présens magnifiques qui s’y trouvoient renfermés par enchantement.

Le calife, étonné de ce prodige, le fut encore bien davantage, quand Alkeslan ouvrit une seconde cassette qu’on venoit de lui apporter, et en fit sortir un pavillon de soie, brodé de perles et de rubis. Le fond en