Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IX.djvu/350

Cette page a été validée par deux contributeurs.
342
LES MILLE ET UNE NUITS,

Haroun Alraschid ayant été informé de l’arrivée d’Alaeddin, alla au-devant de lui, accompagné d’Aslan, et des principaux seigneurs de sa cour, et le reçut à bras ouverts. Ayant ensuite fait venir Ahmed Comacom chargé de fers, il dit à Alaeddin : « Je n’ai laissé vivre jusqu’à présent ce scélérat, qu’afin que vous puissiez le punir vous-même. » Enflammé de colère à la vue d’un homme qui avoit causé tous ses malheurs, Alaeddin tira son cimeterre, et lui fit voler la tête de dessus les épaules.

Le calife voulut ensuite entendre de la bouche d’Alaeddin le récit des aventures qui lui étoient arrivées depuis le fatal événement qui les avoit séparés. Alaeddin s’empressa de le satisfaire. Lorsqu’il eut achevé, le calife le félicita de ce qu’il alloit devenir l’époux de la princesse Husn Merim, et voulut que le contrat de mariage fût dressé en sa présence. Il y eut à cette occasion des fêtes et des réjouissances qui durèrent pendant