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CONTES ARABES.

effets, et toutes les richesses qu’il possédoit. »

Le wali exécuta ponctuellement les ordres du calife. Il se rendit chez lui, et prescrivit à sa femme de remettre Jasmin en liberté, et de l’habiller convenablement ; ensuite il alla lui-même lever les scellés qui étoient sur les effets d’Alaeddin, et remit toutes les clefs du palais à Aslan.

Le calife, non content de ces actes de justice, dit à Aslan de lui demander, encore une fois, ce qu’il voudroit, et qu’il le lui accorderoit sur-le-champ. Aslan ayant répondu qu’il n’avoit qu’une chose à désirer, c’étoit de revoir son père. « Hélas, mon fils, dit le prince les yeux baignés de larmes, ton père n’est plus ! Que je voudrois moi-même qu’il fût encore en vie, et que je donnerois volontiers à celui qui m’annonceroit cette bonne nouvelle, tout ce qu’il pourroit me demander ! »

À ces mots, Ahmed Aldanaf s’étant prosterné aux pieds du calife : « Souverain Commandeur des