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CONTES ARABES.

qu’il n’est plus, je veux que ce cher enfant s’appelle Aslan ! »

Jasmin allaita elle-même le petit Aslan, et ne le sevra qu’au bout de deux ans et demi, lorsqu’il se traînoit déjà de tous côtés sur ses petites mains, et commencoit même à marcher tout seul.

Un jour que Jasmin étoit occupée, comme à son ordinaire, au service de la cuisine, le petit Aslan, qui grimpoit déjà partout, ayant aperçu l’escalier qui conduisoit au salon, se mit à monter les degrés du mieux qu’il put, et vint, en sautant, près de l’endroit où l’émir Khaled étoit assis.

Le wali, surpris de la beauté de cet enfant, et charmé de sa gentillesse, le prit entre ses bras, et le fit asseoir sur ses genoux. En considérant attentivement ses traits, il fut étonné de sa ressemblance avec Alaeddin Aboulschamat.

Jasmin, inquiète de ne pas voir son fils autour d’elle, le chercha d’abord dans la cuisine et dans les cours ; mais ne le trouvant nulle