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LES MILLE ET UNE NUITS,

d’Alaeddin. Le vieillard emmena avec lui son nouveau gendre, lui fit présent d’un habillement magnifique, et le conduisit à sa maison. Il entra d’abord chez sa fille pour la prévenir, et lui dit, en lui montrant l’obligation qu’il avoit à la main, qu’il venoit de la marier à un jeune homme charmant, nommé Alaeddin Aboulschamat. Après lui avoir recommandé de le bien recevoir, il la quitta, et se retira dans son appartement.

Le cousin de cette jeune dame avoit mis dans ses intérêts une vieille intrigante qui alloit souvent la voir. Il fut trouver cette vieille, et l’engagea à employer quelque ruse pour empêcher sa cousine de recevoir Alaeddin. « Car, disoit-il, dès qu’elle aura jeté les yeux sur ce beau jeune homme, elle ne voudra plus me revoir. »

La vieille rassura le cousin, et lui promit d’éloigner Alaeddin. En effet, elle fut trouver sur-le-champ ce dernier, et lui tint ce discours :