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LES MILLE ET UNE NUITS,

roissoit se diriger vers l’endroit où il étoit. Il reconnut bientôt que cette lumière étoit produite par les flambeaux qu’on portoit devant deux marchands, dont l’un étoit un vieillard d’une figure majestueuse, et l’autre un jeune homme.

« Mon cher oncle, disoit le jeune homme au vieillard, au nom de Dieu, rendez-moi ma cousine ! » « Je vous ai déjà dit plusieurs fois, lui répondit le vieillard, que cela étoit impossible : n’avez-vous pas vous-même fait prononcer le divorce ? »

Le vieillard ayant aperçu en ce moment Alaeddin, fut surpris de sa beauté et de sa bonne grâce, et le salua d’une manière gracieuse. Alaeddin lui ayant rendu très-poliment son salut, le vieillard lui demanda qui il étoit ?

« Je me nomme Alaeddin, répondit-il ; je suis fils de Schemseddin, syndic des marchands du Caire. Ayant fait connoître à mon père l’envie que j’avois de faire le commerce,