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CONTES ARABES.

la caravane, fit préparer à Halep un grand festin, et envoya prier Alaeddin de s’y rendre. Le jeune homme consulta encore son guide ; mais en homme prudent, il ne voulut point qu’on s’arrêtât. Ils partirent aussitôt d’Halep, et marchèrent à grandes journées vers Bagdad. À quelque distance de cette ville, Mahmoud envoya encore une fois un esclave à Alaeddin pour l’inviter à venir dîner chez lui. Le jeune homme en demanda la permission à son guide, qui la lui refusa positivement.

Alaeddin, piqué de ce refus, voulut se rendre à une invitation réitérée tant de fois ; il s’arma de son cimeterre, et s’avança vers la tente de Mahmoud. Le vieux marchand le reçut de la manière la plus polie et la plus amicale, et lui fit servir les mets les plus délicats.

Lorsque le repas fut fini, et qu’on se fut lavé les mains, Mahmoud se pencha vers Alaeddin et voulut l’embrasser. Le jeune homme le repoussa, et lui demanda avec surprise