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LES MILLE ET UNE NUITS,

d’or, de les convertir en marchandises, et de m’appliquer à acquérir toutes les connoissances qui peuvent faire réussir dans le négoce. Je suivis son conseil : je m’adressai à un marchand qui me prêta mille pièces d’or, avec lesquelles j’achetai des étoffes, et je partis pour la Syrie. J’y vendis mes marchandises avec assez de bonheur ; car je gagnai deux cents pour cent. Voyant mon capital doublé, je pris des marchandises de Syrie que je fus vendre à Halep, où je fis encore de bonnes affaires. J’ai continué mon commerce jusqu’à ce jour, et je suis parvenu, à force de soins, à me faire un capital de dix mille pièces d’or. »

Chacun des jeunes gens raconta une histoire à peu près pareille, jusqu’à ce qu’enfin le tour d’Alaeddin arrivât.

« Vous connoissez tous, leur dit-il, mon histoire. Elle n’est pas longue. Je ne suis sorti que de cette semaine du souterrain où j’ai été élevé, et je n’ai fait qu’aller et venir