Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IX.djvu/199

Cette page a été validée par deux contributeurs.
191
CONTES ARABES.

Alaeddin avant été obligé de sortir pour quelques instans, Mahmoud Albalkhy profita de cette occasion, s’adressa aux jeunes gens, et leur dit que s’ils pouvoient déterminer Alaeddin à voyager avec lui, il feroit présent à chacun d’eux d’un habillement magnifique. Les jeunes gens ayant accepté sa proposition, il les quitta, et fut rejoindre sa compagnie.

Alaeddin étant rentré, tous les jeunes gens allèrent à sa rencontre ; et l’ayant fait asseoir au milieu d’eux, ils se mirent à parler de commerce. Un d’entr’eux adressant la parole à celui qui étoit assis à côté de lui, lui demanda comment il s’étoit procuré les fonds dont il étoit actuellement possesseur ?

« Lorsque j’eus atteint l’âge de puberté, répondit le jeune homme à qui cette question étoit adressée, je pressai mon père de m’acheter des marchandises ; mais comme il ne pouvoit rien m’avancer, il me dit de m’adresser à un négociant de ses amis, de lui emprunter mille pièces