Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IX.djvu/17

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
9
CONTES ARABES.

une l’invita, de la manière la plus polie, à mettre pied à terre. C’étoit Attaf, qui se promenoit par hasard de ce côté-là avec plusieurs de ses amis, et qui, ayant reconnu de loin Giafar, s’étoit empressé de venir à sa rencontre.

Giafar descendit de sa mule : on se salua réciproquement ; et, après les complimens d’usage, Attaf invita la compagnie à venir se reposer dans son palais, qui étoit peu éloigné et situé à l’entrée de la ville. On entra dans une salle magnifique dont les murs étoient revêtus de marbre. Elle étoit ornée de tapis précieux et de sofas recouverts des plus riches étoffes. Au milieu étoit un grand bassin d’où jaillissoit un jet-d’eau qui alloit presque frapper le fond d’un dôme construit au-dessus.

Au bout d’environ une heure, on servit un repas composé d’un grand nombre de mets les plus exquis et les plus délicats. On apporta ensuite des bassins et des aiguières pour laver les mains. Une troupe de mu-