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CONTES ARABES.

tion à cela ; et n’en parlez pas, je vous prie, à la princesse. »

Naama baissant alors la tête, entra dans le harem ; mais au lieu de prendre à gauche, il prit à droite ; et au lieu de compter cinq appartemens, il en compta six, et entra dans le septième.

C’étoit un appartement richement meublé ; les murs étoient couverts de tapisseries de soie brodées en or ; le bois d’aloès, l’ambre et le musc brûloient dans des cassolettes d’or, et exhaloient les parfums les plus délicieux. Au milieu de cet appartement étoit une espèce de trône couvert de brocard, sur lequel Naama s’assit.

Pendant que le jeune homme étoit occupé de ce qu’il voyoit, et qu’il réfléchissoit sur son aventure, la sœur du calife entra, suivie d’une de ses esclaves. Quand elle aperçut Naama assis sur le trône, elle s’approcha de lui ; et, le prenant pour une jeune esclave, elle lui demanda qui elle étoit, et qui l’avoit introduite