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CONTES ARABES.

breuvage me fait le plus grand bien ; il m’inspire de la gaieté, et je me sens beaucoup mieux. » « Quel heureux jour, s’écria la vieille, et que j’ai bien fait d’aller consulter ce médecin ! » Naam ayant ensuite témoigné qu’elle desiroit manger quelque chose, la vieille courut appeler une esclave, et s’empressa de faire servir les mets les plus délicats.

Dans ce moment, le calife entra dans l’appartement de la jeune esclave ; et la voyant occupée à manger, il lui témoigna le plaisir que lui causoit le retour de sa santé. « Souverain Commandeur des croyans, lui dit la vieille, la satisfaction que vous fait éprouver le rétablissement de votre esclave, vous la devez à un médecin qui vient d’arriver en cette ville. Personne ne connoît mieux que lui toutes les espèces de maladies : une seule ordonnance suffit pour les guérir radicalement. « « Portez, dit le calife, une bourse de mille pièces d’or à ce médecin, pour la cure qu’il a opérée. » Le calife sortit