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CONTES ARABES.

je l’ai déjà prévenue là-dessus, et je suis caution qu’elle en sera très-contente. »

Le roi Armanos écouta le discours de la princesse Badoure avec admiration ; et quand elle eut achevé : « Mon fils, dit-il au prince Camaralzaman en se tournant de son côté, puisque la princesse Badoure votre femme, que j’avois regardée jusqu’à présent comme mon gendre par une tromperie dont je ne puis me plaindre, m’assure qu’elle veut bien partager votre lit avec ma fille, il ne me reste plus que de savoir si vous voulez bien l’épouser aussi, et accepter la couronne que la princesse Badoure mériteroit de porter toute sa vie, si elle n’aimoit mieux la quitter pour l’amour de vous. » « Sire, répondit le prince Camaralzaman, quelque passion que j’aie de revoir le roi mon père, les obligations que j’ai à votre Majesté et à la princesse Haïatalnefous, sont si essentielles, que je ne puis lui rien refuser. »

Camaralzaman fut proclamé roi,