Page:Les Mille et Une Nuits, trad. Galland, Le Normant, 1806, IV.djvu/479

Cette page a été validée par deux contributeurs.
469
CONTES ARABES.

funt ; et comme il étoit fort petit, on avoit dressé des tentes à l’entour, afin que tout le monde fût à couvert pendant la cérémonie. On ouvrit le tombeau, et l’on posa le corps, puis on le referma. Ensuite l’iman et les autres ministres de la mosquée s’assirent en rond sur des tapis sous la principale tente, et récitèrent le reste des prières. Ils firent aussi la lecture des chapitres de l’Alcoran prescrits pour l’enterrement des morts. Les parens et les marchands, à l’exemple de ces ministres, s’assirent en rond derrière eux.

Il étoit presque nuit, lorsque tout fut achevé. Ganem qui ne s’étoit pas attendu à une si longue cérémonie, commençoit à s’inquiéter ; et son inquiétude augmenta, quand il vit qu’on servoit un repas en mémoire du défunt, selon l’usage de Bagdad. On lui dit même que les tentes n’avoient pas été tendues seulement contre les ardeurs du soleil, mais aussi contre le serein, parce que l’on ne s’en retourneroit à la ville que le len-