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CONTES ARABES.

bours du palais, pour annoncer à toute la ville que le roi de Perse arriveroit bientôt. Elle revint, et elle trouva le roi Saleh son frère, que la reine Farasche avoit déjà fait venir par une certaine fumigation. « Mon frère, lui dit-elle, le roi votre neveu, mon cher fils, est dans la Ville des Enchantemens, sous la puissance de la reine Labe. C’est à vous, c’est à moi, d’aller le délivrer ; il n’y a pas de temps à perdre. »

Le roi Saleh assembla une puissante armée des troupes de ses états marins, qui s’éleva bientôt de la mer. Il appela même à son secours les génies ses alliés, qui parurent avec une autre armée plus nombreuse que la sienne. Quand les deux armées furent jointes, il se mit à la tête avec la reine Farasche, la reine Gulnare et les princesses, qui voulurent avoir part à l’action. Ils s’élevèrent dans l’air, et ils fondirent bientôt sur le palais et sur la Ville des Enchantemens, où la reine magicienne, sa mère, et tous les adorateurs du Feu